Depuis quelques années, le commerce en ligne connaît une véritable montée en puissance au Maroc. Porté par la généralisation de l’accès à Internet, la progression de l’usage du smartphone et l’évolution des comportements de consommation, ce secteur s’impose aujourd’hui comme un pilier de l’économie numérique nationale.
En 2025, le chiffre d’affaires du e-commerce marocain est estimé à environ 674 millions de dollars, marquant une croissance modérée de 0 à 5 % par rapport à l’année précédente. Cette relative stabilité cache toutefois une dynamique bien plus profonde : selon les données du Centre Monétique Interbancaire, plus de 26 millions de transactions en ligne ont été enregistrées, soit une progression annuelle supérieure à 20 %. Le panier moyen des consommateurs marocains s’établit entre 350 et 400 dirhams, illustrant une adoption croissante et structurée des achats en ligne.
Cette expansion repose sur des fondations solides. En 2025, le Maroc compte près de 25 millions d’internautes, représentant environ 65 % de la population, un taux de connectivité qui continue de stimuler l’offre et la demande dans le secteur digital.
Face à cette transformation, les pouvoirs publics ont adopté une approche proactive. De nombreuses actions ont été menées : formation de milliers de commerçants à la digitalisation, accompagnement des startups du secteur, encadrement juridique renforcé pour protéger les consommateurs et lutter contre les pratiques frauduleuses. Ces efforts visent à créer un environnement plus structuré, plus sûr et plus inclusif.
La géographie du e-commerce marocain évolue elle aussi. Loin d’être cantonnée aux grandes métropoles, la pratique s’étend désormais aux villes moyennes et aux zones rurales, grâce à une meilleure couverture Internet et à l’essor des plateformes locales.
Mais cette croissance pose également de nouveaux défis. Logistique, délais de livraison, cybersécurité, protection des données personnelles… autant d’enjeux à anticiper pour garantir un développement pérenne du secteur.
À l’horizon 2029, les prévisions annoncent un marché qui atteindra près de 10 millions d’acheteurs en ligne. Un chiffre symbolique qui confirme que le e‑commerce n’est plus un phénomène passager, mais bien un levier structurant de modernisation de l’économie nationale.