Le Mali renforce sa stratégie d’e-gouvernement

Le Mali franchit une nouvelle étape dans sa transition numérique. À travers le lancement de deux plateformes stratégiques – un logiciel de gestion de l’état civil et un système intégré de gestion des ressources humaines – les autorités maliennes renforcent leur ambition de bâtir une administration moderne, efficiente et proche des citoyens.

Cette initiative s’inscrit dans une vision globale de transformation portée par le président de la Transition, le général Assimi Goïta, qui fait du numérique un levier central de réforme de l’État. Les deux outils ont été officiellement présentés lors de la session du comité de pilotage de la digitalisation de l’administration, le mardi 10 juin.

Vers une gestion numérique et dématérialisée de l’état civil

Le premier dispositif est un logiciel innovant dédié à la gestion des actes d’état civil – naissances, mariages, décès. Développé par l’Agence nationale de sécurisation des actes d’état civil (ANSEC) en partenariat avec le Centre de traitement des données de l’état civil, ce système permet l’enregistrement, l’authentification et la consultation à distance de ces documents. Disponible sur ordinateur et téléphone mobile, il marque une avancée majeure dans la simplification des procédures administratives et la réduction des déplacements pour les citoyens.

Une gestion RH publique plus transparente et centralisée

Le second outil concerne la gestion des ressources humaines de l’administration. Le nouveau système intégré (SIGRH) vise à centraliser les données relatives aux agents de l’État et des collectivités territoriales. Il permettra une meilleure maîtrise des effectifs, une planification plus rigoureuse, et une transparence accrue dans la gestion des carrières. Cet outil est conçu pour rationaliser les processus internes, détecter les doublons, et optimiser la répartition des ressources humaines au sein de l’appareil étatique.

Une dynamique numérique en expansion

Ces deux plateformes viennent enrichir un écosystème numérique en constante évolution. Elles s’ajoutent à plusieurs autres solutions déjà mises en œuvre ou en phase d’expérimentation, comme le système de gestion du commerce extérieur, la plateforme de refinancement des SFD « N’GNA SÔRÔ ! », ou encore le registre numérique de contrôle des citernes développé pour l’Agence malienne de métrologie.

L’objectif est clair : faire du numérique un vecteur de transparence, de performance administrative et de meilleure gouvernance publique. L’indice des Nations unies sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI 2024) confirme les efforts entrepris, avec une progression du Mali à la 141e place sur 193 pays. Une avancée significative, même si des défis subsistent.

Une vision tournée vers l’avenir

Au-delà des outils, c’est une véritable refondation de la relation entre l’État et ses citoyens qui est à l’œuvre. Le numérique devient un facilitateur de services, un outil de lutte contre la fraude, mais aussi un accélérateur d’équité d’accès aux prestations publiques. À mesure que les infrastructures se renforcent et que les compétences locales montent en puissance, le Mali se dote des fondations nécessaires pour bâtir une administration inclusive, résiliente et en phase avec les attentes de sa population.

La transformation numérique de l’administration malienne n’est donc plus une promesse : elle est en marche.

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