Rabat, avril 2025 – Dans un contexte mondial marqué par l’accélération des transitions numériques, le Royaume du Maroc vient d’annoncer le lancement d’un Plan national de souveraineté technologique ambitieux, dont l’horizon est fixé à 2030. L’objectif est clair : réduire la dépendance aux technologies étrangères, stimuler l’innovation locale et renforcer la résilience numérique du pays.

Une vision stratégique portée par la transformation numérique
Ce plan s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, en coordination avec d’autres institutions nationales. Il repose sur trois piliers :
- Le développement de compétences nationales dans les domaines stratégiques tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les semi-conducteurs et les infrastructures numériques.
- L’investissement dans la recherche et l’innovation, avec la création de hubs technologiques régionaux, de laboratoires souverains et d’incubateurs pour les startups marocaines.
- La mise en place d’un cadre réglementaire et éthique clair, garantissant la souveraineté des données, la protection des infrastructures critiques et l’interopérabilité des systèmes nationaux.
Des ambitions concrètes à l’horizon 2030
Le plan vise notamment à :
- Former plus de 100 000 talents numériques d’ici 2030.
- Multiplier les partenariats public-privé pour stimuler la production locale de solutions technologiques.
- Créer une agence nationale dédiée à la souveraineté numérique, chargée de coordonner les politiques publiques et de suivre les indicateurs d’autonomie technologique.
- Réduire de 60 % la dépendance aux fournisseurs étrangers dans les domaines stratégiques d’ici 2030.
Un positionnement régional renforcé
Avec ce plan, le Maroc ambitionne de devenir un acteur majeur de l’innovation technologique en Afrique et dans le monde arabe. Ce positionnement s’appuie sur des projets structurants comme le Hub digital arabo-africain pour l’intelligence artificielle, en partenariat avec le PNUD, et sur la promotion de la coopération Sud-Sud en matière numérique.
Une dynamique inclusive et éthique
Le gouvernement insiste sur l’importance d’une gouvernance inclusive, mobilisant les universités, les startups, la société civile, les grandes entreprises et les partenaires internationaux. La protection des libertés numériques, la maîtrise des outils d’intelligence artificielle et la promotion de l’innovation responsable seront au cœur des dispositifs.