Maroc Telecom connaît en 2025 une véritable embellie financière. Depuis le début de l’année, le titre a bondi de 51 %, atteignant 125 dirhams à la clôture du 8 septembre, ce qui porte sa capitalisation boursière à près de 109,8 milliards de dirhams. Cette performance remarquable, qui représente plus de 10 % de la valeur totale de la Bourse de Casablanca, témoigne de la confiance retrouvée des investisseurs. Le marché mise sur une stratégie de croissance durable, soutenue par la promesse d’un dividende de 5 dirhams par action sur la période 2025-2028, offrant un rendement estimé autour de 4,4 %.
5G et nouvelles ambitions
L’opérateur prépare le lancement commercial de la 5G en novembre 2025, un déploiement qui coïncidera avec la Coupe d’Afrique des Nations. La première phase reposera sur la technologie NSA (Non-Stand Alone), s’appuyant sur les infrastructures 4G existantes, avant une migration vers la 5G SA (Stand Alone) prévue d’ici 2030. Les retombées économiques sont évaluées entre 4 et 6 milliards de dollars à l’horizon 2030, soit l’équivalent de 1,5 à 2 % du PIB projeté. Maroc Telecom prévoit de couvrir huit villes et leurs aéroports dès la fin de 2025, d’atteindre 25 % de la population en 2026, puis 70 % en 2030, confirmant ainsi ses ambitions de leadership technologique.
Entre concurrence et expansion africaine
Sur le marché national, Maroc Telecom doit composer avec une concurrence accrue d’Orange et d’Inwi, qui disposent de parts de marché proches dans le mobile. Malgré un recul relatif sur certains segments, l’opérateur conserve une position dominante, soutenue par des revenus internationaux en croissance à travers sa filiale Moov Africa. La mutualisation des infrastructures passives avec Inwi contribue à réduire les coûts et à accélérer le déploiement du réseau. Mais IAM reste confrontée à des contraintes tarifaires qui limitent ses marges, d’où l’importance de consolider sa rentabilité et de réussir son expansion africaine pour soutenir sa valorisation à long terme.
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