Sénégal : L’assemblée nationale se dote d’un système de vote électronique

L’Assemblée nationale du Sénégal a franchi une étape majeure dans sa modernisation en introduisant un nouveau système de vote électronique. Ce changement, annoncé le 23 décembre 2024 lors d’une réunion présidée par le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick Ndiaye, avec l’administration et la sécurité de l’institution parlementaire, marque une rupture avec les méthodes traditionnelles de vote manuel, souvent critiquées pour leur lenteur et leur manque de précision.

Le nouveau dispositif repose sur une plateforme numérique capable d’enregistrer les votes des députés en temps réel. Grâce à un système d’identification biométrique, chaque élu peut voter de manière rapide et sécurisée, garantissant ainsi l’authenticité des décisions prises. L’objectif est de renforcer la transparence et l’efficacité des délibérations parlementaires. Une fonctionnalité notable permet également de générer instantanément des rapports sur les résultats des votes, rendant l’ensemble du processus plus traçable.

Parmi les principaux avantages, ce système promet de réduire considérablement les erreurs humaines. Les sessions plénières pourront être gérées plus efficacement, notamment en évitant les controverses liées aux erreurs d’enregistrement. Ce projet de digitalisation s’inscrit également dans un effort plus large pour moderniser les institutions publiques sénégalaises, en alignement avec les ambitions du pays en matière de transformation digitale.

Cependant, cette avancée n’est pas sans défis. Certains experts mettent en garde contre les risques liés à la cybersécurité. La protection des données des députés et l’intégrité des votes devront être garanties pour éviter toute tentative de piratage ou de manipulation. En outre, la réussite de cette transition dépendra de la formation adéquate des utilisateurs, notamment les parlementaires et le personnel technique.

Cette réforme précède la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, prévue le 27 décembre 2024. Ce projet ambitieux s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays africains cherchent à moderniser leurs institutions législatives. Avec cette initiative, le Sénégal se positionne comme un modèle en matière de gouvernance numérique en Afrique de l’Ouest.

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