L’émergence d’Internet et des réseaux sociaux a profondément transformé les pratiques diplomatiques traditionnelles. Cette mutation affecte tant les canaux de communication que les modalités d’influence et les relations entre États et sociétés civiles. À travers une analyse critique, cet article explore les nouvelles configurations de la diplomatie numérique, en mettant l’accent sur l’usage stratégique des plateformes sociales par les ministères des Affaires étrangères, les chefs d’État et les diplomates. L’étude s’attarde également sur les enjeux de la twiplomatie, les risques induits par la désinformation, ainsi que l’adoption progressive de ces outils par les pays du Sud, avec un éclairage particulier sur le cas du Maroc. L’ensemble s’inscrit dans une démarche de redéfinition des pratiques diplomatiques à l’ère de la transformation numérique globale.
Mots-clés : diplomatie numérique, twiplomatie, réseaux sociaux, désinformation, diplomatie publique, diplomatie marocaine, communication stratégique

Introduction
La transformation numérique constitue un tournant majeur dans l’histoire des relations internationales. Depuis les années 2000, l’irruption d’Internet, suivie par la généralisation des réseaux sociaux, a profondément bouleversé les fondements de la diplomatie traditionnelle, longtemps caractérisée par la confidentialité, la hiérarchie et le contrôle de l’information. Cette évolution a été marquée par l’émergence de nouveaux acteurs, de nouveaux formats de communication, et une accélération des temps diplomatiques.
Les travaux de Paquin (2021) ont mis en lumière cette mutation, en soulignant notamment l’impact des réseaux sociaux sur la culture diplomatique, ainsi que l’apparition de concepts tels que la diplomatie numérique, la diplomatie d’influence ou la twiplomatie. Dans le prolongement de ces analyses, le présent article se propose d’examiner les principaux ressorts de cette transformation, tout en intégrant une lecture élargie à l’échelle internationale, incluant le rôle croissant des pays du Sud, notamment dans la défense de leurs intérêts nationaux sur la scène mondiale.
Vers une redéfinition de la diplomatie par le numérique
La diplomatie, entendue comme un art de la représentation, de la négociation et de la communication entre États, a toujours été façonnée par les évolutions technologiques. Du télégraphe au téléphone, du fax au courrier électronique, chaque innovation a modifié les temporalités, les circuits et les supports de l’action diplomatique. Cependant, l’avènement d’Internet, suivi par l’explosion des réseaux sociaux au tournant du XXIᵉ siècle, constitue une transformation d’un autre ordre. Il ne s’agit plus simplement d’outils facilitant l’échange d’informations, mais d’un bouleversement structurel des modalités mêmes de la communication diplomatique.
Les réseaux sociaux ne modifient pas uniquement les formats, mais redéfinissent en profondeur les canaux, les acteurs et les logiques de diffusion des messages. L’information circule désormais de manière horizontale, virale, et en temps réel, échappant de plus en plus aux cadres institutionnels classiques. Cette nouvelle donne remet en cause plusieurs piliers de la diplomatie traditionnelle : la discrétion, entendue comme une gestion prudente des informations sensibles ; la hiérarchie, où la prise de parole est étroitement contrôlée ; et la temporalité longue des négociations, fondée sur le secret et la progressivité des échanges.
À l’ère des réseaux numériques, les diplomates sont appelés à intervenir dans un espace public mondialisé, dominé par l’instantanéité, la transparence et l’hyper-réactivité. Le moindre message publié peut être vu, commenté et détourné en quelques secondes à une échelle planétaire. Comme le souligne Stéphane Paquin, cette dynamique s’oppose frontalement à la culture du secret qui a longtemps caractérisé les ministères des Affaires étrangères. Elle impose une adaptation profonde des pratiques diplomatiques, tant sur le plan des compétences que sur celui des logiques organisationnelles.
Par ailleurs, cette redéfinition du cadre d’action diplomatique ne se limite pas aux seuls diplomates de carrière. Les chefs d’État, les ministres, les porte-paroles institutionnels, voire des influenceurs proches des sphères de pouvoir, interviennent désormais directement dans la sphère diplomatique numérique. Cette désintermédiation renforce la personnalisation des discours, tout en fragilisant la cohérence globale de l’action extérieure de l’État.
Enfin, la pression de l’opinion publique, désormais connectée et mobilisée en ligne, exerce une influence croissante sur les choix diplomatiques. La diplomatie devient ainsi un champ d’action dans lequel les perceptions publiques jouent un rôle décisif, et où les stratégies d’influence doivent composer avec une audience mondiale, réactive et hétérogène. Ce contexte nouveau fait de la diplomatie numérique non pas un simple complément, mais un champ à part entière de la politique étrangère contemporaine.
Les réseaux sociaux comme outils de diplomatie publique
Les réseaux sociaux occupent aujourd’hui une place centrale dans les dispositifs de diplomatie publique. Ces plateformes numériques permettent aux États d’entrer directement en contact avec les sociétés civiles étrangères, de projeter une image nationale, de promouvoir des valeurs, et de diffuser en temps réel les positions officielles sur les grandes questions internationales. Contrairement aux médias traditionnels, qui nécessitent souvent une médiation éditoriale ou institutionnelle, les réseaux sociaux offrent une communication immédiate, non filtrée et personnalisée.
Selon les données les plus récentes publiées par Statista (2025), Facebook demeure la plateforme la plus utilisée au monde avec plus de 3,1 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, suivi de WhatsApp (2,9 milliards), YouTube (2,7 milliards) et TikTok (1,7 milliard). Ces plateformes offrent aux diplomates et aux ministères des Affaires étrangères des opportunités variées : Facebook pour ses communautés ciblées et ses capacités de diffusion de contenus longs ; YouTube pour les vidéos institutionnelles et les campagnes culturelles ; TikTok pour atteindre les jeunes publics à travers des formats courts et engageants.
Parmi ces outils, Twitter — renommé X en 2023 — conserve une position stratégique, bien qu’il soit moins fréquenté par le grand public. Il constitue un espace privilégié pour les journalistes, les analystes politiques, les universitaires et les décideurs. En raison de sa structure orientée vers l’information en temps réel et du poids symbolique des messages courts, il est devenu un canal de communication directe entre les dirigeants politiques et les opinions publiques nationales et internationales. Plus de 80 % des journalistes utilisent la plateforme pour suivre l’actualité diplomatique (Winchel, 2019), ce qui confère aux publications un potentiel de diffusion médiatique considérable.
Dans ce contexte, la twiplomatie s’est imposée comme une forme spécifique de diplomatie numérique exercée via Twitter. Elle repose sur la capacité des chefs d’État, des ministres ou des ambassadeurs à s’exprimer directement auprès de leur audience, en contournant les circuits traditionnels de validation ou de publication. Cette forme de communication politique offre plusieurs avantages stratégiques : elle permet une maîtrise totale du message, une réactivité immédiate face aux événements internationaux, et une personnalisation du discours diplomatique. À la différence des communiqués officiels ou des conférences de presse, le tweet diplomatique engage une parole directe, incarnée, souvent émotionnelle, qui résonne avec les logiques de l’ère numérique.
D’après le rapport Twiplomacy (2024), près de 180 chefs d’État ou ministres des Affaires étrangères possédaient en 2024 un compte Twitter actif et certifié. Les États y voient un outil de soft power, mais aussi de smart power, en ce qu’il permet d’influencer, d’informer et parfois même de négocier dans l’espace public. Des comptes institutionnels, comme ceux des ministères ou des ambassades, coexistent avec des comptes personnels, ce qui crée une forme d’hybridation entre le diplomatique et le politique, entre l’institutionnel et l’individuel.
Cette évolution modifie profondément le rapport entre diplomatie et espace public. Elle marque le passage d’une communication unidirectionnelle, descendante et maîtrisée, vers une diplomatie de l’interaction, de la résonance et parfois même de la confrontation symbolique. Le tweet diplomatique peut féliciter, alerter, condamner ou dialoguer, selon des formes qui brouillent les frontières entre déclaration officielle et message personnel. Il devient un outil à part entière de stratégie internationale.
Professionnalisation et stratégies numériques des MAE
Face à la montée en puissance des réseaux sociaux comme outils de communication diplomatique, de nombreux ministères des Affaires étrangères (MAE) ont progressivement institutionnalisé leur usage. L’enjeu n’est plus seulement d’être présent sur les plateformes numériques, mais d’y déployer une stratégie cohérente, professionnelle et alignée avec les objectifs de politique étrangère.
Le Département d’État des États-Unis a été précurseur dans ce domaine. Dès 2002, il a mis en place une Taskforce on eDiplomacy chargée d’explorer les usages numériques dans le champ diplomatique. Cette initiative, motivée par la nécessité de réagir à l’évolution des menaces post-11 septembre et à l’accélération des communications internationales, a évolué pour devenir l’Office of eDiplomacy en 2017. Cette structure innovante, rattachée au Bureau de la technologie de l’information du Département d’État, mobilise en 2024 plus de 1 200 professionnels spécialisés dans la diplomatie numérique, la veille stratégique, la gestion des données et la communication multilingue. Elle intervient dans plus de 100 langues et gère un vaste réseau de comptes institutionnels à travers le monde (US Department of State, 2024).
Suivant cet exemple, plusieurs États ont structuré leurs dispositifs de diplomatie numérique. La France, dès 2009, a lancé une politique de présence active sur les réseaux sociaux à travers son ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (France Diplomatie), en développant des comptes Twitter, Facebook, YouTube et Instagram, tout en coordonnant les initiatives numériques de ses ambassades. Le Canada, pour sa part, a intégré très tôt la diplomatie numérique à sa stratégie de diplomatie publique, notamment à travers Affaires mondiales Canada, en combinant action institutionnelle et mobilisation citoyenne sur les enjeux de droits humains et de gouvernance. Les Émirats arabes unis, quant à eux, ont misé sur une communication de marque nationale ambitieuse, articulée autour de l’innovation, du leadership régional et de l’attractivité économique, mobilisant notamment LinkedIn, X et Instagram pour atteindre des publics ciblés dans les sphères économiques et culturelles.
Ces dispositifs s’appuient sur une gestion de contenu planifiée, adaptée aux spécificités de chaque plateforme, et évaluée à partir d’indicateurs précis : nombre d’abonnés, taux d’engagement, partages, vues, et qualité des interactions. La logique de performance s’invite ainsi dans les pratiques diplomatiques, où les contenus ne sont plus simplement informatifs, mais doivent aussi être visuellement attractifs, émotionnellement engageants, et alignés avec les codes du numérique.
Cette professionnalisation s’accompagne d’un renforcement des compétences internes : formations aux médias numériques, recrutement de spécialistes en communication digitale, création de cellules de veille stratégique et de gestion de crise en ligne. Le MAE devient ainsi un acteur hybride, entre diplomatie classique et gestion de l’image nationale dans un espace médiatique mondialisé et concurrentiel.
Les vulnérabilités et risques associés à la diplomatie numérique
Si la diplomatie numérique ouvre de nouvelles perspectives en matière d’influence, d’accessibilité et de communication directe, elle expose également les États à des vulnérabilités inédites. Ces risques, souvent sous-estimés, peuvent avoir des répercussions diplomatiques importantes, tant sur le plan de la crédibilité que de la cohérence des messages institutionnels.
Trois catégories de risques sont particulièrement préoccupantes :
- La propagation de la désinformation, souvent instrumentalisée par des acteurs étatiques ou non étatiques dans le cadre de campagnes d’influence. Ces opérations s’appuient sur des fake news, des comptes automatisés (bots) ou de faux profils, visant à nuire à la réputation d’un État, à semer la confusion ou à orienter les débats publics à l’échelle internationale. Dans les contextes de crise ou de conflit, la désinformation numérique peut altérer la perception des faits, brouiller les lignes narratives officielles, voire générer des tensions diplomatiques majeures.
- Les erreurs de communication, fréquentes lorsque les responsables politiques ou diplomatiques publient des messages sans validation préalable, ou sans formation suffisante aux usages du numérique. La spontanéité propre aux réseaux sociaux, si elle peut être un atout en termes d’engagement, devient un facteur de risque dès lors qu’elle s’affranchit des codes de prudence institutionnelle. Une mauvaise formulation, un ton inapproprié ou une publication mal contextualisée peuvent déclencher des réactions diplomatiques imprévues.
- La fragmentation de la parole diplomatique, lorsque plusieurs représentants d’un même gouvernement ou d’une même administration prennent la parole simultanément sur des canaux différents, parfois en diffusant des messages contradictoires. Cette disparité nuit à la lisibilité des positions officielles et affaiblit la cohérence stratégique d’un État à l’échelle internationale.
Plusieurs épisodes récents illustrent ces dérives. En 2018, une publication du ministère canadien des Affaires mondiales critiquant les violations des droits humains en Arabie Saoudite a conduit à une grave crise diplomatique : rappel de l’ambassadeur saoudien, suspension des relations commerciales, et arrêt des programmes d’échanges universitaires. Cette escalade, déclenchée par un simple tweet, démontre la portée potentiellement explosive de la diplomatie numérique en l’absence d’anticipation diplomatique.
De même, sous l’administration Trump (2017–2021), les divergences de ton et de contenu entre les déclarations du président américain et celles des membres de son propre cabinet — notamment le secrétaire d’État et le secrétaire à la Défense — ont affaibli la crédibilité de la parole diplomatique américaine. Ces contradictions publiques, souvent exprimées via Twitter, ont brouillé la position des États-Unis dans des dossiers sensibles comme la Corée du Nord, l’Iran ou le climat, et ont généré de l’incertitude chez les alliés comme chez les adversaires.
Dans ce contexte, la diplomatie numérique exige des États qu’ils adoptent une posture de vigilance accrue, en assurant la coordination des prises de parole, la formation des acteurs institutionnels à la communication numérique, et la mise en place de dispositifs de gestion de crise en ligne.
Le cas du Maroc : diplomatie numérique et défense du dossier du Sahara
Dans le contexte africain, les réseaux sociaux apparaissent comme un levier stratégique central pour les États désireux de défendre activement leurs intérêts nationaux, notamment lorsqu’ils font face à des asymétries médiatiques ou à des ressources diplomatiques plus limitées que celles des grandes puissances.
Une stratégie digitale engagée
Le Maroc a su adapter sa communication diplomatique aux enjeux du numérique en adoptant plusieurs approches complémentaires. D’abord, les institutions officielles, comme le Ministère des Affaires Étrangères, les ambassades et l’Agence MAP, occupent une place importante sur les réseaux sociaux, diffusant des messages en plusieurs langues pour toucher un public international.
Ensuite, la diaspora marocaine et de nombreux influenceurs engagés jouent un rôle clé. À travers Twitter, Facebook, LinkedIn ou encore TikTok, ils relaient les positions officielles, défendent la cause nationale et contrent les discours hostiles. Cette mobilisation citoyenne contribue à faire émerger une diplomatie de terrain, portée par l’attachement des Marocains du monde à la souveraineté nationale.
Les universitaires et chercheurs marocains, notamment ceux évoluant dans des établissements étrangers, participent également à cet effort. Par leurs publications scientifiques, leurs tribunes, leurs conférences et leurs interventions dans les médias internationaux, ils apportent une légitimité académique et un éclairage factuel qui enrichissent le débat et déconstruisent les narratifs hostiles. Leur implication s’inscrit dans une diplomatie intellectuelle parallèle, complémentaire à l’action des canaux officiels.
À cela s’ajoute l’émergence de formes de diplomatie parallèle, portées par des ONG, think tanks, associations et personnalités influentes, qui interviennent dans des forums internationaux, organisent des événements thématiques et alimentent les débats sur les réseaux sociaux. Ce réseau pluriel renforce la capacité d’influence du Maroc et permet une communication à plusieurs voix, cohérente et stratégiquement alignée.
Face aux campagnes de désinformation, le Maroc mise aussi sur une réactivité accrue. Les fausses informations sont systématiquement déconstruites par des publications factuelles, des vidéos explicatives et des interventions d’experts, permettant ainsi de garder le contrôle du narratif.
Par ailleurs, le Royaume utilise ces outils pour amplifier ses succès diplomatiques. Les reconnaissances officielles de la souveraineté marocaine sur le Sahara, comme celle des États-Unis en 2020, ont été massivement relayées, tout comme l’ouverture de consulats à Laâyoune et Dakhla, preuve du soutien grandissant au niveau international.
Un levier de développement et d’influence
Au-delà du volet diplomatique, la diplomatie numérique met aussi en avant le développement économique du Sahara marocain. Des vidéos, images et témoignages illustrent les investissements réalisés dans la région, soulignant son essor et sa stabilité. Ce narratif permet de renforcer l’image d’un Sahara marocain en pleine expansion, loin des clichés d’instabilité que certains tentent de véhiculer.
Les professeurs, les entrepreneurs, les experts sectoriels – qu’ils soient installés au Maroc ou à l’étranger – contribuent également à valoriser ces avancées, en partageant leurs analyses et en attirant l’attention sur les opportunités offertes par la région.
Un outil diplomatique incontournable
Aujourd’hui, la diplomatie numérique est un véritable levier d’influence pour le Maroc dans la consolidation de sa souveraineté sur le Sahara. En combinant réactivité, mobilisation de la diaspora, valorisation du savoir académique et implication de la diplomatie parallèle, elle permet au Royaume de renforcer sa position sur la scène internationale face aux défis géopolitiques et médiatiques, déconstruit la désinformation, et mobilise l’opinion publique internationale en faveur de sa souveraineté.
Conclusion
La diplomatie numérique s’impose désormais comme une dimension fondamentale de la politique étrangère des États. En reconfigurant les modes de communication et les dynamiques d’influence, elle oblige à repenser les fondements de l’action diplomatique contemporaine. Si les risques sont bien réels – notamment en matière de désinformation ou de perte de contrôle des récits – les opportunités offertes en termes d’agilité, d’accès direct aux publics et de projection internationale sont tout aussi importantes.
L’intégration durable des outils numériques dans les pratiques diplomatiques suppose néanmoins une stratégie claire, des compétences adaptées et une vigilance constante. Dans cette perspective, la formation des diplomates, la structuration des équipes numériques et l’évaluation continue des résultats deviennent des leviers indispensables pour inscrire la diplomatie dans l’ère du XXIe siècle.

Ahmed LAFTIMI Doctorant chercheur
Social Media Analyst
Références
· Lequesne, C. (2013). La diplomatie publique : un objet nouveau ? Mondes – Les cahiers du Quai d’Orsay, (11), 11–18.
· Mueller, R. S. (2019). Report on the Investigation into Russian Interference in the 2016 Presidential Election. U.S. Department of Justice. https://www.justice.gov/storage/report.pdf
· Paquin, S. (2021). La diplomatie à l’ère d’Internet et des médias sociaux. In S. Paquin (Ed.), Les démocraties et leur diplomatie publique (pp. 35–53). Montréal : Enjeux mondiaux.
· Statista. (2025). Most popular social networks worldwide as of January 2025, ranked by number of monthly active users. https://www.statista.com
· Twiplomacy. (2024). Annual report on digital diplomacy and state communication on social media. https://twiplomacy.com
· U.S. Department of State. (2024). Office of eDiplomacy: Overview and strategic missions. https://www.state.gov/ediplomacy
· Winchel, B. (2019, June 3). 83% of journalists use Twitter—but most still want email pitches. PR Daily. https://www.prdaily.com